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Le 10 Mai 1940

 

Le plan allemand : la stratégie de la guerre-éclair

Tirant la leçon de la 1ère guerre mondiale, l’Allemagne veut absolument éviter une guerre longue. Sa stratégie consiste à vaincre ses adversaires en une série de campagnes de courte durée. Elle s’appuie sur une nouvelle tactique militaire baptisée "Blitzkrieg" (guerre éclair), qui consiste en une concentration d'armements offensifs (chars, avions et artillerie) sur un front réduit. Ces forces pratiquent une brèche dans les défenses opposées, permettant ainsi aux divisions blindées de pénétrer rapidement et de manœuvrer librement derrière les lignes ennemies. La puissance aérienne allemande empêche l'ennemi de se réapprovisionner ou de redéployer ses forces efficacement, et donc d'envoyer des renforts pour colmater les brèches pratiquées dans le front. Les forces allemandes peuvent au contraire encercler les troupes ennemies et les contraindre à se rendre

  

Prise à revers, les armées belges et française quittent le secteur de Héron le 12 mai au soir dans un désordre indescriptible, ils se retirent et tentent de rejoindre Namur pour essayer de contrer l'avance allemande.

Hilter envahit la Belgique. Les parachutistes allemands sautent sur la Hollande à l'avant-garde de 3 millions d'hommes. La Wehrmacht entre en Belgique : c'est le piège d'Hitler !  Il fait croire que les Allemands recommencent leur attaque de 1914, à travers la Belgique neutre. Le général Gamelin y envoie ses meilleures divisions motorisées, le fer de lance de l'armée française, avec le corps expéditionnaire britannique. Ces soldats sont de vrais combattants déterminés. Ils vont enrayer l'avance allemande en Belgique. Pourtant Hitler est au comble de l'exhalation : son piège a fonctionné. Il les attaque à revers en passant par les Ardennes, pourtant jugées infranchissables par l'état-major français. La campagne s'est déroulée quelque peu différemment pour chaque unité. Certaines unités ont contacté l'ennemi plusieurs fois avec plus ou moins de succès. Les autres unités ne doivent agir qu'une seule fois ou pas du tout. Pour l'armée belge, la campagne se termine le 28 mai 1940. Cependant, cela ne signifie pas que la misère des nombreux soldats mobilisés et de leurs familles prend fin ce jour-là. Pour beaucoup, les conséquences de leur engagement militaire durent jusqu’à la fin du conflit.

  

A partir du 10 mai, et face à l’offensive allemande, les populations civiles belges n’ont d’autre solution que de fuir vers la France. Des millions de personnes se retrouvent ainsi sur les routes, seules ou en famille. Les routes sont encombrées par la retraite des soldats et des civils. Cet exode est une page méconnue de la Seconde Guerre mondiale. Pendant des jours, les gens vont galérer, errer sur les routes du sud de la Belgique, subir des bombardements par la Luftwaffe et tenter de trouver une brèche dans le dispositif qui avait été instauré d’urgence par les autorités belges qui tentaient d’interdire la sortie du territoire.

Certains arrivent finalement dans la région d’Ypres et traversent la frontière, mais ils sont vite rattrapés par l'armée allemande. Ils rebroussent chemin et rentrent chez eux. D'autres restent jusque fin juin et même jusque la libération. 

          

        

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