Index de l'article
Le 11 mai à 21h10, le groupement Belge du 4ème et du 12ème d’artillerie reçoit l’ordre d’abandonner Couthuin et de faire mouvement afin de gagner un point de première destination situé aux environ de la B7 route de Namur-Hannut. Ordre est donné aux observateurs avancés de rejoindre le groupement, récupérer les 130 km de fils téléphoniques et rassembler le matériel pour l’évacuation. En retard, le départ s’exécute le 12 mai à 02h00, ce qui est préoccupant car les déplacements de jour sont difficiles à cause, notamment, de l’activité de l’aviation ennemie, des routes encombrées par les colonnes de militaires et des civils qui évacuent. Vers 16h00, deux obus allemands sifflent au-dessus de la COOP (ancienne coopérative et actuellement le Plein Vent) et se perdent en dessous de la conduite d’eau. Grosse panique parmi les troupes et les villageois ! C’est l’évacuation immédiate. Dans la précipitation, deux attelages militaires belges s’engagent dans le cul-de-sac de la rue du Moulin (actuellement rue des Châtaigniers) et y sèment la panique. Ils sont chassés vers les Brûlées, où abandonnent un canon de 47 mm près de la maison Alfred Tannier à hauteur de la rue des Ecoles.
Le stress augmente à l’approche de l’armée allemande. Au lieu-dit « Bon Dieu d’Gibloux », des soldats français abattent un taureau qui les chargeait. Quelques heures plus tard à Envoz, au carrefour en face du château du Comte de Changy, un side-car allemand qui venait de Lamalle est mitraillé par des français retranchés derrière une haie ; l’allemand reçoit une balle dans la tête, son casque est transpercé. Rapidement il est enterré provisoirement dans la prairie, en face de l’entrée de la propriété du Comte (il y restera jusqu’à la fin de la guerre).
Le 329éme régiment d’artillerie française vient en renfort des troupes belges. Les 12 et 13 mai, il se retrouve du côté de Forseilles (Héron), au lieu-dit "Les Malheurs". Les premiers tirs de batteries sont effectués vers la Mehaigne et la Meuse, mais un pilonnage de la Luftwaffe par vagues successives isole la position. Dégagement et départ précipité du groupe menacé d’encerclement, ce qui lui vaudra le nom de "canards de Forseilles ". Les hommes évacuent vers Namur, mais durant le trajet, les bombardements sont incessants. Dans la journée du 13 mai, le régiment enterre ses premiers morts de la guerre dont le soldat François.
Du 13 au 14 mai, les armées évacuent Couthuin et ses environs pour ne pas être encerclées et reprennent une position défensive autour de Namur.
Le 14 mai au matin il fait calme. Les premiers allemands se présentent à vélo vers 16h00 à la COOP (salle Plein Vent actuelle), puis le gros des troupes arrive de la rue Houmvent et la rue Pravée. De nombreuses troupes à pied et à cheval passent à Marsinne et via le chemin de Saint Donat à travers les campagnes, montent vers Héron et Forseilles. La nuit est tranquille. Le lendemain, dans Couthuin, on peut voir des baraquements abandonnés, des maisons pillées en partie par les réfugiés. Les voitures des chefs militaires alliés sont sabotées et abandonnées. Vision apocalyptique d’abandon de matériel !
L'entité est sous le contrôle de l'envahisseur
Carte de Combattant
Nos soldats Tombés au champ d’honneur
COUTHUIN
Corbion Jean Gimine Emile Piot Alphonse Tombal désiré Vanthienen Gaston
WARET L’EVEQUE
Bernard Léon Telcheur Joseph
Civiles tués ou décédées des faits de guerre
COUTHUIN
Deflandre Fernant Gosset Yvone Hubin Jules Larivière Jule
Mattart Séraphine Mahy Hortanse Pairon Germaine Rinchard Albert
Roland François Solier Alphonse (disparu) Struyen Clément
Lavoir
Hellas Joseph Leflot Louise Leflot Théopdule
Longprè
Larrivière Alfred
Waret L’EVEQUE
Ory Alphonse LEROY Paul Meral Louis